Dans le contexte actuel de la crise du pouvoir d’achat, l’une des promesses de campagne du Président de la République parmi les plus attendues est la prise en charge à 100 % de certains équipements d’audioprothèse, d’optique et dentaires entre 2019 et 2021. Depuis le 1er janvier 2019, le « 100 % santé » commence à s’appliquer pour l’audioprothèse qui est le premier secteur où la réforme commence à être déployée. L’UNSAF a fait le point sur ce dossier le 16 janvier 2019 à l’occasion d’une conférence de presse.
La mise en œuvre du « 100 % Santé » est en premier lieu un motif de satisfaction pour l’UNSAF qui, depuis 2012 a mené un travail de longue haleine en versant de nombreuses contributions scientifiques et économiques sur le secteur de l’audioprothèse. Cette activité était, jusqu’alors, très méconnue, et subissait des polémiques récurrentes – et souvent très offensantes pour les professionnels – sur le prix des aides auditives.
La promesse d’Emmanuel Macron du remboursement à 100 % d’ici 2022 des lunettes, prothèses dentaires et auditives s’est traduite par la signature d’un accord « historique » pour les audioprothésistes le 13 juin 2018. Celui-ci repose sur un investissement par l’Assurance maladie de 50 M€ dès 2019 et de 100 M€ en 2021, afin d’améliorer la part du remboursement par le régime obligatoire. Ce qui signifie que l’important effort de la profession ainsi que celui de l’assurance maladie profitent à tous les patients, qu’ils disposent ou non d’une complémentaire santé.
Par ailleurs, une nouvelle nomenclature exigeante a été mise en œuvre. Ainsi, les choix communs faits par les représentants du secteur, les fabricants et la Direction de la sécurité sociale permettent une montée en gamme des équipements pris en charge. Près d’un tiers des modèles des fabricants disponibles en 2018 sont devenus obsolètes en 2019, lors de l’application de la réforme, et ont été retirés du marché.
Tout comme l’IGAS souligne la complexité des plateformes et de leurs réseaux de soins, et appelle à une simplification, l’UNSAF propose une contractualisation collective directe entre les complémentaires santé et les audioprothésistes via un cadre national préalablement négocié et élaboré avec les syndicats du secteur.
Au total, avec le « 100 % santé », depuis le 1er janvier 2019, une offre d’appareillage très performante avec un reste à charge très réduit est disponible pour élargir l’accès à une audioprothèse de qualité, incluant les services d’un audioprothésiste pour l’accompagnement du patient.
Et l’UNSAF tend la main aux complémentaires santé afin de construire une contractualisation nationale directe avec les syndicats du secteur.
Présentation de la conférence de presse