Les liens entre déficit auditif non traité et sur-risque de dépression, démence, dépendance chez les sujets âgés sont aujourd’hui établis. Au-delà de la prévention de la perte d’autonomie, la compensation du déficit auditif a aussi un effet bénéfique et rapide sur la santé mentale et, plus globalement, sur l’espérance de vie en bonne santé. Pourtant, non réévaluée depuis 1986, la prise en charge de l’audioprothèse pour les adultes est 5 à 7 fois moins élevée en France que dans les pays voisins (1 000 €/oreille de reste à charge moyen), avec, à la clé, des inégalités d’accès majeures.
Alors que la Ministre de la santé, Mme Agnès Buzyn, a publié la Stratégie nationale de santé 2017-2022, l’audioprothèse répond donc à deux des priorités annoncées : prévention et inégalités sociales en santé.
Les effets positifs d’une meilleure audition retombent sur le champ des soins pris en charge par l’Assurance maladie, la principale bénéficiaire d’une meilleure prévention secondaire du déficit auditif, ce qui justifie un ciblage sur le remboursement obligatoire.
Les négociations entre le Gouvernement, les complémentaires santé et la profession, concernant les conditions de mise en œuvre du « reste à charge zéro », débutent.
L’UNSAF propose un scénario en deux étapes permettant d’atteindre l’objectif fixé. Pour cela, un préalable : le maintien du financement indissociable appareil/prestations.