L’UNSAF est membre de l’UNAPL et vient de recevoir un soutien précieux de ce dernier dans notre négociation en cours sur le « reste à charge zéro ».
L’UNAPL a constaté que, pour la première fois, un nombre important de professions libérales mène en même temps, chacune dans leur secteur respectif, des actions de contestation face aux réformes engagées par le Gouvernement. La plupart d’entre elles en sont arrivées là parce qu’elles n’ont pas trouvé le dialogue et l’écoute pourtant promis, voici un an, par la nouvelle équipe gouvernementale.
En ce qui concerne les audioprothésistes, alors que la direction de la Sécurité sociale s’emploie à mettre en œuvre le reste à charge zéro pour l’audioprothèse promis par le chef de l’État, les mesures envisagées par cette administration dans le cadre des négociations entamées au début de l’année ne tiennent pas compte des propositions portées par la profession. Et si elles étaient appliquées, elles conduiraient à la remise en cause du modèle économique des centres d’audioprothèse, dont 16 % pourraient disparaître immédiatement. Ainsi, les audioprothésistes redoutent eux aussi la création de déserts de l’audioprothèse avec à la clé un échec sanitaire.
L’UNAPL appelle le Gouvernement à être plus attentif aux professions libérales qu’il ne l’est actuellement et le met en garde contre les conséquences que pourrait avoir une possible « agrégation des luttes » des professions libérales.
Actualités du SDA
03.05.2018 Communiqué CNA-SYNEA-UNSAF : « Reste à charge zéro » : les audioprothésistes quittent la table des négociations
Après avoir mis en garde le Ministère de la santé sur les conséquences sanitaires et économiques désastreuses des dispositions envisagées pour la mise en place d’une offre sans reste à charge, et constatant que leurs propositions ne sont toujours pas prises en compte, les professionnels de l‘audioprothèse décident de quitter la table des négociations.
La profession refuse de poursuivre des pourparlers de façade qui ne tiennent aucun compte de leurs inquiétudes. Depuis plusieurs jours pourtant, la profession a alerté sur le danger sanitaire pour les malentendants et sur la menace économique pour la survie de leur filière que font peser de telles mesures.
Ils dénoncent un projet technocratique en contradiction avec les engagements politiques du Président de la République d’assurer un meilleur équipement aux Français, et réaffirment leur volonté de contribuer à cette mesure de justice sociale.
Les professionnels de l‘audioprothèse ont toujours appelé de leurs vœux la réforme du reste à charge. Ils ont pour cela formulé un ensemble de propositions chiffrées, solidaires et réalistes.
02.05.2018 Communiqué CNA-SYNEA-UNSAF : « Reste à charge zéro » : les audioprothésistes réclament un projet réaliste au Ministère pour la réunion du 3 mai
Afin de mettre en œuvre le « reste à charge zéro » en audioprothèse, la Ministre des Solidarités et de la Santé, et la Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, ont lancé une concertation le 23 janvier dernier. Force est de constater que, trois mois plus tard, aucun accord n’a été trouvé et aucune des nombreuses propositions chiffrées et réalistes, faites par la profession, n’a été acceptée par les services du Ministère.
La profession a constaté que, pour l’heure, le Ministère ne prévoit aucun moyen financier nouveau pour les remboursements de la Sécurité sociale !
En fait, dans le projet présenté la quasi-totalité des efforts est à la charge des seuls professionnels, mettant en cause la viabilité économique du secteur, avec, pour conséquences prévisibles, un écroulement de l’offre de soins en audioprothèse.
Sans moyens supplémentaires, non seulement le « reste à charge zéro » n’atteint pas son objectif, mais pire, il risque de conduire à une dégradation de la prise en charge, rapidement constatée par les actuels usagers, dont environ 1,8 million sont des retraités.
La profession attend de la prochaine réunion de concertation, prévue le jeudi 3 mai, des avancées concrètes et une prise en compte par le Ministère de ses nombreuses propositions afin de construire véritablement un projet réaliste au bénéfice des usagers.
23.04.2018 Communiqué CNA-SYNEA-UNSAF : « Réforme du « reste à charge zéro » : les audioprothésistes mettent en garde contre le risque d’un « échec sanitaire »
Les audioprothésistes mettent en garde contre le risque sanitaire grave qu’impliqueraient les modalités et les tarifs que tente d’imposer la Direction de la Sécurité sociale, dans le cadre des négociations en cours pour la mise en place du « reste à charge zéro ». Les enjeux de prévention de la dépendance imposent un vrai engagement de l’Assurance maladie obligatoire.
Les audioprothésistes réaffirment leur volonté de contribuer à cette mesure de justice sociale, et ont pour cela formulé un ensemble de propositions chiffrées solidaires et réalistes, mais redoutent que cette négociation ne se traduise par une trahison de la promesse du chef de l’Etat, promesse essentielle pour la prévention de la perte d’autonomie.
La profession unie appelle la Direction de la Sécurité sociale à poursuivre la concertation en se concentrant sur la seule mise en place du « reste à charge zéro », en dotant la mesure de moyens soutenables par la filière et compatibles avec le maintien de la qualité des prestations, pour ainsi éviter un « échec sanitaire » qui pénaliserait les malentendants.
03.04.2018 Communiqué CNA-FNEA-SYNAM-SYNEA-UNSAF : « « Reste à charge zéro » en audioprothèse : une étude sociologique établit le rôle déterminant du « care » »
La première étude sociologique sur l’audioprothèse montre qu’il « ne suffit pas d’équiper des personnes pour que le problème de l’audition soit traité et que les risques sanitaires et sociaux liés à la presbyacousie soient aussitôt résolus ». En fait, « le rôle de l’audioprothésiste n’est ainsi pas seulement de vendre un appareil mais bien d’équiper des personnes, de les suivre et d’en prendre soin ». Et les auteurs de compléter : « il nous apparaît indispensable de penser cette profession comme participant d’un travail social et médical de « care » ».
La profession continuera à œuvrer de façon constructive sur le « reste à charge zéro » mais combattra la tentation des économies de court terme, et notamment la dissociation du financement appareil auditif/services associés, attentatoire au « care », fondement de la profession d’audioprothésiste et de son efficience.
05.03.2018 Alerte presse UNSAF : « Journée mondiale de l’audition : l’OMS appelle les gouvernements à agir pour contenir l’augmentation du déficit auditif »
Quelque 900 millions de personnes pourraient souffrir d’une perte auditive invalidante d’ici 2050, selon les nouvelles estimations publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’occasion de la Journée mondiale de l’audition le 3 mars 2018. Aujourd’hui, 466 millions de personnes dans le monde souffrent d’une perte auditive invalidante.
L’OMS appelle les gouvernements à agir maintenant pour contenir cette augmentation et s’assurer que les personnes malentendantes puissent accéder aux services et aux technologies dont elles ont besoin.
De longue date, l’UNSAF travaille en particulier à améliorer l’accès à l’appareillage auditif en France et à mettre en place un dépistage généralisé du déficit auditif vers 50 ans. L’UNSAF soutient l’action de l’OMS dans la nécessaire prise de conscience des conséquences très sous-estimées du déficit auditif dans le monde.